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Un manga aux César du cinéma !
« Un manga aux César du cinéma ! »



Viens au cinéma des champions
Te battre avec passion
Et donner tout ton cœur
Pour animer le meilleur

Viens, défendre le 7e art
Alors, n'hésites pas
Pour qu'enfin un beau soir
Le César de la victoire
Te mènera à la gloire !!



Un peu d'histoire....

« Monsieur Bernard Minet, une petite crotte de la part de certains puristes, "résistants d'opérette". N'est-ce pas là l'image la plus touchante et magnifique de 2021 après un an de confinement et de fermetures de salles ? »
La rédaction décline toute responsabilité pour toute voie de fait ou saute d'humeur tout à fait involontaire et non provoquée !

- Empaffés d'Animeka XD !

- On se calme, les starlettes de l'entre soi. Ne râlez pas, vous êtes entrées dans l'histoire... de la manière la plus triste :cry: .
Pour éviter toute nouvelle polémique, Canal + a eu le bon sens de rappeler l'un des meilleurs et maîtres historiques de cérémonie (depuis 1998) : Antoine de Caunes qui s'est manifestement très bien préparé (ou pas) pour cette 47e édition des César du Cinéma !



En parallèle de la cérémonie des Animekas Awards, modeste compétition franchouillarde dédiée à la Japanimation, nous nous sommes permis de jeter un œil sur cette édition 2022.

Bien qu'elle se soit terriblement dégradée ces deux dernières années, la prestigieuse cérémonie des César, créée en 1976 par le regretté Georges Cravenne, a pour vocation initiale d'honorer et de défendre le monde du 7e art français.

Quote:
« D’Oscar à César, il n’y a qu’une lettre d’écart, une lettre pour séparer deux continents, mais pour rassembler une même famille, celle des amoureux du cinéma ! »

Georges Cravenne


Avant les César, il y avait entre autres les Étoiles de Cristal, de 1955 à 1975, ou bien les Victoires du Cinéma Français (de 1946 à 1964).
Le nom même des César ne vient pas de Jules, le consul de Rome, mais du sculpteur César Baldaccini, ami de Georges Cravenne, qui a fabriqué le trophée (voir photo ci-dessous) !



Quote:
« J’ai fait une rencontre avec les voitures compressées. Je trouve ça tellement beau et passionnant ! Une compression, c'est figuratif puisqu'il y a des anecdotes [...] Il y a ce que tu veux selon ce que tu mets dedans ! Chaque fois c'est un langage ! »

César Baldaccini à propos de la forme de « bûche » du trophée pour remplacer la première qui n'a pas eu le charme escompté




Auparavant : Une statuette d’homme enroulé dans un bobine de cinéma uniquement pour la première cérémonie des César 1976 (ci-contre le comédien Jean Rochefort (1930-2017))


Du meilleur acteur, à l’espoir féminin, tout en passant par des catégories plus techniques comme les costumes, montage, son ou bien le meilleur film étranger, ce sont 24 catégories qui sont représentées et récompensées lors de la cérémonie. En tout, il y plus de 120 nominations chaque année. Sans compter les catégories spéciales telles que les Césars d’honneur.

Le record d’attribution de César pour un seul film est de 10. Deux films se partagent ce record : Le Dernier Métro en 1981 et Cyrano de Bergerac en 1991.

Pour ce qui concerne les œuvres du Pays du Soleil Levant, il faut remonter en 2019 au sacre du meilleur film étranger pour Une affaire de famille, dont nous vous invitons à lire la critique, du réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda qui avait reçu la Palme d'Or au Festival de Cannes un an plus tôt !



Pour l'anecdote, l'équipe française du film a oublié de se présenter le soir de la cérémonie tant est si bien que le réalisateur a dû présenter ses excuses dans les colonnes du Journal du Dimanche pour combler ce couac.

Quote:
« Chers amis français, bonjour. Si ce message vous parvient, c'est que mon film Une affaire de famille a reçu le César du meilleur film ­étranger. Merci infiniment. (...) Une affaire de famille a reçu un excellent accueil en France et je remercie les spectateurs français d'être allés si nombreux en salle pour le découvrir. Le parcours du film a brillamment démarré par une Palme d'or et je suis heureux de voir qu'il se conclut également de la plus heureuse des manières grâce à ce César ! »

Hirokazu Kore-eda, extrait du Journal du Dimanche (25 février 2019)




Trois ans plus tard, en 2022, par un étrange concours de circonstances, c'est au tour du manga culte Kamigami no Itadaki : Le Sommet des Dieux (2021) de faire partie des nominés au César du meilleur film d'animation !

Il est venu, on l'a vu et il va peut-être vaincre !




À l’origine, il s'agit d'un roman de l’écrivain japonais Baku Yumemakura, publié sous forme de feuilleton entre 1994 et 1997. Ce récit d’ascensions qui confronte deux destins inspire le mangaka Jirô Taniguchi (auteur de Quartier Lointain) qui, avec la complicité de Yumemakura, signe une adaptation fleuve en cinq tomes de trois cents pages aux éditions Shueisha entre 2000 et 2003.
Celle-ci a été adapté une première fois en 2016 en un long-métrage en prises de vues réelles Everest, le sommet des dieux (Everesuto kamigami no itadaki), réalisé par Hideyuki Hirayama, avec Jun'ichi Okada, Hiroshi Abe et Machiko Ono.



C’est après avoir lu le manga de Jirô Taniguchi que le producteur et scénariste Jean-Charles Ostorero (photo ci-dessous) a eu d’emblée envie d’en faire un long-métrage d'animation. Il a contacté Corinne Quentin, une française Tokyoïte d’adoption, qui gérait les droits du Sommet des Dieux et qui en a parlé à Taniguchi :

Quote:
« Il s’est montré très heureux de ce projet d’adaptation en film d’animation alors qu’il avait mis toutes ses forces dans le dessin du manga. Un encouragement essentiel pour lancer la production. » Le scénario et des dessins préparatoires ont pu être montrés à Taniguchi peu avant sa mort, en 2019. Ostorero se souvient : « il nous avait fait un retour très favorable. Il était très respectueux des œuvres adaptées, puisque son manga était déjà une adaptation. »




Il a fallu quatre ans de travail sur le scénario pour réussir à condenser les 1500 pages du manga. L’équipe a choisi de délaisser les intrigues secondaires pour se concentrer sur les quêtes des deux protagonistes principaux. Il a aussi été décidé de conserver l’entremêlement passé-présent. Pour le dessin, l’équipe s'est mise d’accord sur une volonté réaliste en accord avec la méticulosité de Jirô Taniguchi, mais en la poussant encore un peu plus pour la forme des personnages.

Ce n’est pas une imitation directe des dessins originaux du manga. Il y avait, selon le réalisateur Patrick Imbert (Le Grand Méchant Renard et autres contes, film jeunesse détonnant avec le ton très mature du Sommet des Dieux), trop de détails impossibles à dupliquer en animation, en raison du nombre de dessins à exécuter.
Toutefois, en allégeant le trait, les animateurs ont pu se concentrer sur les visages, les expressions dans un souci de photoréalisme.



D'ailleurs le trait reste fidèle à l’esprit et au ton, représentant avec précision les environnements de haute altitude avec un style simple et beau.
Chaque plan, chaque composition de plan est quasiment une œuvre d'art en elle-même !
Le tableau est habilement complété par une mise en scène efficace que ce soit lors des séquences d'escalade ou dans les ruelles de Katmandou (notamment lors des passages nocturnes).







L'éclairage et le florilège de couleurs déployées happent visuellement le spectateur et s'englobent dans une animation réellement unique.
Patrick Imbert offre un très beau mélange 2D/3D qui semblent très opposées. Il marie, de manière parfaitement équilibrée, deux regards sur le cinéma d'animation pour conférer à l'œuvre une parfaite synthèse de notre époque comme certains studios le font au Japon.

Par ailleurs, la musique accompagne superbement l'image et les instants de solitude du grimpeur dans son défi !




Effectivement, le travail sur la bande-son n'a pas son pareil pour recréer l’atmosphère des massifs, avec le fracas des avalanches, le bruit de la roche sous nos pieds, ou encore celui du vent contre les parois verticales qui ne demandent qu’à être vaincues !

Tout suscite le frisson !




Patrick Imbert fait de son visuel un moment de cinéma rare, une œuvre ne cherchant pas seulement à sonner comme une petite fresque graphique, simple et entraînante.
Au contraire, elle vise à développer un immense voyage visuel et sensoriel dans lequel le spectateur va se plonger corps et âme sans la moindre opposition !



A l'instar de la cathédrale dans Le Bossu de Notre-Dame, l'Everest est un personnage à part entière. A la fois si proche et si inaccessible, à l'image des César ou des Oscars du cinéma, atteindre sa cime interroge le rapport de l'homme avec la nature : pourquoi l'homme doit-il aller au bout de certaines choses ?

Près de 5 800 alpinistes ont réussi l’ascension. Toutefois, plusieurs centaines de candidats y ont trouvé la mort, leurs dépouilles jonchant parfois les abords du tracé vers le sommet.
Le Sommet des Dieux s'ouvre, à ce sujet, sur une scène de légende de l'histoire de l'alpinisme : l'ascension de l'Everest par George Mallory et Andrew Irvine en 1924.


Sur l'Everest, photographie de l'expédition de 1924


A gauche : George Mallory, à droite : Andrew Irvine
extrait du Sommet des Dieux


Les deux Britanniques avaient été aperçus une dernière fois à quelques centaines de mètres du sommet de l'Everest, avant qu'on ne perde leur trace à tout jamais.
Depuis, une question hante le milieu de la montagne : Mallory et Irvine ont-ils atteint le pic de l'Everest (8 848 m) avant disparaître ? Cela ferait d'eux les premiers hommes à avoir atteint le point culminant de la Terre, alors que ce sont officiellement le Néo-Zélandais Edmund Hillary et le Népalais Tensing Norgay qui ont conquis la cime de l'Everest en 1953.

Si le corps de Mallory a bien été découvert en 1999 à 8 290 mètres par une expédition, son appareil photo n'a jamais été mis à jour. Des experts de chez Kodak avaient cependant estimé qu'en cas de découverte d'un des appareils photo avec sa pellicule, ils seraient en mesure de la développer de manière à produire des images de qualité "imprimable". Une prouesse technologique permise grâce à la conservation de l'appareil dans un froid extrême.

Quote:
« Personne n'a pu retrouver l'appareil photo de Mallory, malgré tous les efforts entrepris. Actuellement, les efforts se portent donc davantage sur la recherche du corps d'Irvine, car il possédait lui aussi un appareil photo. Ces dernières années, au moins deux expéditions ont cherché le corps d'Irvine. »

― D'après l'himalayiste Jean-Michel Asselin, biographe de plusieurs alpinistes, qui publiera lui-même un roman autour de l'histoire d'Irvine chez Glénat en 2022.




Cette énigme est la trame du Sommet des Dieux portée à travers le regard du reporter chevronné Fukamichi.
Ce dernier est un photojournaliste ayant pour habitude de suivre des sportifs de l'escalade et d'immortaliser leurs exploits par l'image.
Lorsque quelqu'un lui propose de vendre l'appareil photo de l'expédition disparue, l'intrigue prend dès lors des airs de Citizen Kane, au cours duquel le journaliste va tenter de retrouver les traces de l'objet et surtout celles de son nouveau propriétaire.



Plus qu'une simple enquête policière ou une banale histoire d'escalade, il s'agit de la quête spirituelle d'un homme (Fukamichi) qui, pour devenir véritablement complet, va implorer le concours d'une légende vivante de l'alpinisme, aujourd'hui disparue des écrans radars, qui a marqué son temps et souhaite encore le faire !



Habu Jôji, l'alpiniste star du film, est un personnage à la fois ombrageux, talentueux et maudit, visiblement inspiré d'un véritable alpiniste japonais, Yasuo Kato !

Quote:
« Il y a beaucoup de Yasuo Kato en Habu. Kato a été le premier alpiniste a avoir grimpé l'Everest au cours de trois saisons différentes. Il meurt après avoir atteint le sommet lors de sa tentative hivernale en décembre 1982. Il était seul au sommet complètement épuisé et il échangeait par radio avec son équipe. Son compagnon de cordée Kobayashi l'avait rejoint au sommet avec de l'oxygène pour le secourir, mais ils sont ensuite morts tous les deux de froid. »

Jean-Michel Asselin


La ressemblance va encore plus loin. Lors de l'ascension des Grandes Jorasses dans les Alpes, Habu perd deux doigts à cause de gelures. Yasuo Kato avait lui perdu trois doigts de sa main droite dans sa première ascension de l'Everest, à l'automne 1973.



Avec quelques séquences fantasmatiques et oniriques, Le Sommet des Dieux illustre avec brio les démons et les angoisses des personnages. Il évoque aussi le danger, la détresse, retranscrit l'aspect grandiose et monstrueux de la montagne, avec une force qui laisse pantois.
Pour son deutéragoniste Habu Jôji, le film ne cache rien des traumatismes ou des échecs de cet homme et de ses rivaux comme Hase.



Habu prend sous son aile Buntarô, un apprenti alpiniste qui insiste pour faire une ascension difficile avec son mentor. Hélas, son disciple chute et Buntarô se résout, désespéré, à couper lui-même la corde pour ne pas mourir tous les deux !
À la fois fascinés et conscients du danger perpétuel que représente tout ascension, le long métrage capte à travers Habu & Fukamichi l’essence de l'inébranlable volonté de ces aventuriers de l'extrême et la souffrance liée à leur difficulté à trouver de nouveaux défis à relever !




Pour le réalisateur Patrick Imbert, la montagne est une recherche de l'absolu !
Si ces dernières années l'Everest est devenue une autoroute, Le Sommet des Dieux prend le contre-pied de tout ça. Il véhicule des valeurs fortes comme le dépassement de soi et le fait de ne faire qu'un avec la nature !

Paradoxalement, on met en scène des êtres humains poussés par une passion déraisonnable, qui risquent leur vie à chaque sortie ! La violence de la montagne s'exprime par le corps qui tremble, le manque d’oxygène, les poumons qui se nécrosent, les doigts qui gèlent, le visuel compilé à l'ambiance sonore qui facilite l'immersion !

Ces aventuriers repoussent les limites du corps - et de l’âme - dans des expéditions toujours plus difficiles !
Pourquoi s’infligent-ils ça ?
La réponse, qui n’en est pas vraiment une, est donnée par Habu Jôji lui-même : "parce que le sommet est là" !




Le rendu à l'écran des passages d'alpinisme est exceptionnel. On est complètement immergé dans les différentes ascensions et on éprouve viscéralement certaines impressions de vertige !
L'histoire que raconte Le sommet des Dieux est spectaculaire par l'image, intimiste dans les faits et au final glaçant !




Le trio Pouzol / Imbert /Ostoréro emploie à mettre en forme un voyage, une réflexion autour de ce que gravir un sommet signifie finalement pour un homme, une femme et, plus simplement, un être humain.
De cette réflexion, les trois auteurs établissent donc un parcours ayant pour objet de déconstruire l'image de l'alpiniste, de découvrir l'homme sensible derrière le "monstre" (le champion de l'escalade) !

Le focus n'est pas mis uniquement sur les deux héros mais également sur les personnages secondaires.
Chaque protagoniste a quelque chose à raconter, à nous dire, à nous faire ressentir. Leur droit au chapitre porte le scénario et nous embarque dans un périple unique en son genre, une aventure épique et romanesque qui fonctionne à merveille !

Le Sommet des Dieux est un film qui fait incontestablement vibrer !
Son plus grand intérêt réside dans le fait que nous nous ne contentons pas seulement de regarder un exploit, nous le vivons !
Malgré sa courte durée et la "simplification" de son récit, soit une coupe franche d'au moins 80 % des péripéties du manga, Le Sommet des Dieux parvient à capter la quintessence de l'œuvre originale, la sublimant parfois.



A aucun moment, on n'a l'impression d'être baladé dans une petite aventure avec deux ou trois personnages ou de courser comme un certain Star Wars IX : L'Ascension de Skywalker pour compresser tant bien que mal un scénario trop ambitieux.
Au contraire, visionner ce long métrage signifie embarquer pour une grande épopée faisant ressentir de grandes émotions et nous passionner à chaque instant !



Une véritable pépite, aux niveaux de lecture multiples, peut-être pas forcément perceptibles pour un très jeune public, qui sonne comme un appel à l’aventure autant qu’à la réflexion.
Le long-métrage, avec poésie et délicatesse, parvient à livrer un discours très profond et développé sur la quête de sens et la recherche de l’inconnu.

Le metteur en scène Patrick Imbert construit un gros morceau d'animation audacieux et intense qui résonne comme une belle promesse de cinéma tenue !
Émouvant et sincère, saisissant visuellement, porté par des comédiens de doublage d'une justesse de jeu admirable rendant leurs personnages iconiques et attachants, Le Sommet des Dieux est tout simplement un beau moment de cinéma !




À la conquête des cimes...

Quote:
« L’expérience, voilà le maître en toutes choses. »

Jules César


Passée une introduction nécessaire pour présenter les enjeux, Le Sommet des Dieux devient l'expérience sensible et visuelle que nous n'osions imaginer, insufflant la même mélancolie que le manga de Jirô Taniguchi et le roman de Baku Yumemakura dont il est tiré !
Bien qu'on puisse regretter nombre de libertés, comparé au manga, pour tenir le film en 95 minutes, celui-ci demeure un moment de cinéma qui ne manque pas de se révéler limpide, pourvu que l’on reste bien sanglé !

Cependant, comme nous l'avons signalé dans notre prologue, en tant que fan de l'animation en général, Le Sommet des Dieux a en face de lui deux rivaux de taille dans sa conquête de nos cimes locales !

Sont également nominés au César du meilleur film d'animation :

Même les souris vont au Paradis

Après un malencontreux accident, une jeune souris intrépide et un renardeau timide se retrouvent au paradis des animaux. Dans ce nouveau monde, l'instinct naturel doit laisser place à la coopération pourtant bien difficile entre deux êtres a priori inconciliables...

Avec les voix de Marie Nonnenmacher (Emma - The Promised Neverland, Lucy - Fairy Tail, Erina Nakiri - Food Wars) et de Vincent de Bouard (Ichigo - Bleach, qui revient ― rappelons-le ― pour une saison finale en octobre, Rivalz - Code Geass) !



Notre petit avis


Adapté d'un livre jeunesse tchèque du même nom, Même les souris vont au paradis est une très belle animation en stop motion qui aborde avec humour et finesse des sujets complexes comme la peur de l'autre et la mort.

Un film touchant, sensible, poétique qui aborde avec délicatesse la question de la mort accidentelle sans en rajouter dans le pathos. Un bonheur de créativité, les décors sont fabuleux, Whizzy la souris & Whitebelly le renard sont craquants ! Une ode à l'amitié et un des meilleurs ― si ce n'est LE meilleur ― films jeunesse de 2021 qui s'adresse aux petits comme aux grands !

La Traversée

Après avoir assisté à l'incendie de leur village par des miliciens, Kyona et son jeune frère Adriel sont brutalement séparés de leurs parents pris dans une rafle. Ils tentent d’échapper à ceux qui les traquent pour rejoindre un pays au régime plus clément.
Au cours de leur exode qui les mènera de l'enfance à l'adolescence, les enfants perdus affrontent le déracinement et son cortège d'épreuves, à la fois fantastiques et bien réelles (la guerre, la mort, les camps d'exterminations, l'esclavage, le racisme, la traite d'enfants, etc.); pour atteindre leur ultime destination : la liberté !

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Notre petit avis


Récompensé au festival d'Annecy, ce conte contemporain, plutôt destiné à un public adulte, propose plusieurs lectures différentes évoquant des thématiques importantes et sensibles.
Il convoque plusieurs disciplines créatives, pour passer du dessin animé à un véritable tableau vivant, dans une féerie de couleurs à la fluidité narrative époustouflante.
Si ce long métrage ne réinvente rien en matière de contenu (une énième mais bouleversante histoire d'exilés), c’est sur le plan formel que La Traversée livre un travail plastique proprement éblouissant qui vaut le détour !


Parallèlement, sont sélectionnés dans la catégorie du meilleur court métrage d'animation :

  • Empty places de Geoffroy de Crécy (Autour de Minuit)
  • Folie douce, Folie dure de Marine Laclotte (Lardux film)
  • Le Monde en soi de Jean-Charles Finck et Sandrine Stoïanov (Caïmans production) ― Temporairement disponible sur Arte.TV et critiqué par nos soins
  • Précieux de Paul Mas (Je Suis Bien Content) ― Temporairement disponible sur Arte.TV et critiqué par nos soins


Pour la liste complète des films nominés toutes catégories comprises, CLIQUEZ ICI !

Bien que nous regrettons que Le Sommet des Dieux n'ait pas été retenu aux Oscars 2022, qui auront lieu le 28 mars prochain, nous croisons les doigts et on se retrouve le 25 février en espérant que le jury de l'Académie des César, notre « Vénérable du Sommet », ne se trompe pas de montagne ! XD





Olympe, la lessive des Dieux (extrait des Douze Travaux d'Astérix)


Pour ceux qui souhaitent se renseigner sur l'œuvre complète de Jirô Taniguchi, c'est par ICI !


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Le 23-02-2022 à 12:18:13 par : Bubu

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