Vaincu par des entités extraterrestres nommées Gauna, l'humanité a été obligée de s'exiler dans l'espace. Dernier porteur d'espoir, le Sidonia est l'un des vaisseaux ayant fui l'attaque. Cent ans après la fin de la quatrième guerre contre les Gauna, alors qu'aucune menace ne fut détectée depuis, l'un d'entre eux fait son apparition. Petit fils du héros de la précédente guerre et entraîné par ce dernier, Nagate se prépare à son tour à se battre pour la survie de l'espèce humaine.
-Syaoran-
Critiques
Animé de science-fiction, Sidonia no Kishi est un régal pour les amateurs du genre. Adapté du manga du même nom, l'histoire nous entraîne dans un univers sombre, glauque, oppressant et très immersif.
Côté technique, le studio Polygon est celui qui a réalisé l'animation 3D du film Ghost in the Shell 2 : Innocence, autant dire que visuellement, l'animé est une claque absolue, même si le style classique des œuvres s'en trouve changé. Ceci vaut particulièrement pour les visages et les expressions des personnages, auxquels on s’habitue cependant très rapidement. Les thèmes musicaux sont bien choisis, surtout le générique d'ouverture : qui mieux qu'Angela, entendue dans Heroic Age, pour interpréter l'opening d'une autre épopée spatiale?
Quant à elle, la série fait le récit de la survie de ce qui reste de l'humanité, qui doit se terrer dans un immense vaisseau prenant tantôt des allures de havre de paix, tantôt l'apparence d'un état totalitaire ou encore d’un fort éternellement assiégé et au bord de la rupture. Mais pour cela, les hommes n'utilisent-ils vraiment que des moyens moralement irréprochables? Les mystères entourant l'organisation de cette société se dévoilent au fur et à mesure dans la plus pure ambiance de science-fiction.
Les scènes d'affrontement dans l'espace sont de toute beauté, de même que certains passages ne manquent pas de poésie comme lorsque notre héros erre dans le vide intersidéral. À ce titre, le vaisseau Sidonia, produit du genre qui se veut réaliste avec son astéroïde central servant de base à la structure, paraît être une fourmilière en comparaison du néant absolu entourant les personnages lorsqu’ils sortent affronter l'ennemi.
À ceux qui voient dans Sidonia no Kishi une énième série de mecha, il n’en est rien. Les vaisseaux de combat humanoïdes des chevaliers de Sidonia collent parfaitement à l’ambiance voulue par l’animé : ils ne sont qu’un amas de métal, pas toujours fonctionnels et bien trop fragiles pour affronter en toute quiétude les mystérieux et très puissants Gauna. Mais l'auteur s’attarde la plupart du temps sur ce qui tourne autour des militaires de Sidonia et aurait sûrement gagné à faire découvrir davantage la société humaine du vaisseau, bien que des éléments, comme le rationnement ou l’apport en énergie, ont savamment été distillés au gré des épisodes.
Dotée de nombreux clins d'œil à d’autres œuvres de science-fiction, l'histoire met en valeur le parcours de Nagate parmi les pilotes gardiens de Sidonia tout en révélant les rouages complexes de la survie de l'humanité au sein du vaisseau.
Pour tout amateur de SF, Sidonia no Kishi risque de s'imposer comme une œuvre incontournable.
-Fhea-
Note de la rédaction
PRIX JURY :
Catégorie CYBER et MECHA
Bande annonce VA
Le dernier épisode dure 32 minutes au lieu de 24.
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