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Ghost in the Shell - Stand Alone Complex (2004) |
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Synopsis | Dans un futur proche, la frontière entre l'homme et la machine s'atténue un peu plus chaque jour : alors que le quotidien de chacun se partage entre le réel et le virtuel de part et d'autre d'une limite toujours plus floue, la société évolue peu à peu vers une nouvelle forme de vie. Une nouvelle définition du genre humain…
Pour échapper à une maladie mortelle étant enfant, Motoko Kusanagi, alias Major, a vu son âme, ou Ghost, transférée dans un corps artificiel impossible à distinguer d'un être humain normal. Elle commande la Section 9, une unité de sécurité publique officieuse composée de cyborgs comme elle et chargée de lutter contre la facette sombre de ces nouvelles technologies.
-Guilhem- |
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Critiques | De l'aveu même de Masamune Shirow — au cours d'une interview publiée dans la première édition en France du manga Black Magic dont fut tiré un court animé ma foi pas si mal que ça compte tenu de l'époque —, de l'aveu même de son auteur, donc, la narration graphique de Ghost in the Shell se voulait au départ « très simple, comme les séries policières de la télévision dont la raison d'être est de distraire » : deux films de Mamoru Oshii plus tard (un et deux), difficile de dire que cet esprit-là a survécu… Cette nouvelle mouture, dont la réalisation vient s'intercaler entre les deux films en question, vient remettre un peu les pendules à l'heure, et ce n'est pas plus mal…
Oublié le fatras de pseudo-philosophie cartésienne, adieu le contemplatif béat, à mort les ronflements. Place à l'action, à l'enquête, à l'ambiance : plutôt shônen, donc, mais avec ce qu'il faut de travail pour se démarquer des productions « lourdingues » pour jeunes ados, Ghost in the Shell SAC nous décrit ce monde de demain du point de vue du spectateur moyen, c'est-à-dire vous et moi, sans nécessiter un tube d'aspirine à portée de main. Cette série propose toujours une version simplifiée des dialogues à rallonge pour expliquer l'intrigue et laisser le spectateur se faire sa propre idée sur les tenants et les aboutissants de ce qu'implique le scénario. Et c'est un signe de qualité de savoir faire participer le public…
En sont témoins les character designs, très retravaillés et beaucoup plus réalistes, voire grand public, que dans la version papier de Shirow, ainsi que la structure complètement décousue de l'intrigue générale : mis à part les quelques épisodes fondés sur l'intrigue qui servira à faire l'OAV The Laughing Man, tous les scénarios sont entièrement indépendants les uns des autres, formant un ensemble relativement plat et finalement peu intéressant, plus proche du techno-thriller que du cyberpunk à proprement parler, et visiblement destiné à surtout développer les diverses personnalités de la Section 9 en vue de satisfaire les passionnés de la franchise plus qu'autre chose.
Si les clins d'œil aux classiques du genre (cyberpunk) sont bien là (Blade Runner dans l'épisode 12, la nouvelle Freezone de John Shirley — au sommaire de l'anthologie manifeste du genre, Mozart en verres miroirs — dans l'épisode 13, le sang blanc des androïdes d'Alien dans l'épisode 15), ainsi qu'une référence assez nette au cycle des robots d'Asimov dans ce même XIVe épisode, ce sont à peu près les seuls aspects de la science-fiction pure et dure présents. Mais que ce constat ne vous rebute pas : GITS SAC présente aussi la plupart des ingrédients que tout bon fan d'animés attend, et c'est bien pour ça que vous ne serez pas déçus. Avec une mention spéciale pour l'épisode 12 où le petit garçon rencontre une petite fille : une belle variation (dans le sens de originale et mignonne) sur le thème de la révolte des robots, de plus très fidèle à l'esprit original du manga, au moins dans l'idée.
Si on laisse de côté le générique de début, qui rappelle de la mauvaise 3D temps réel pour scènes cinématiques de la Playstation, il faut souligner la grande qualité technique de cette série. On appréciera particulièrement l'infographie qui, si elle manque de discrétion, reste très bien intégrée et préfigure sans aucun doute la synthèse magistrale de GITS 2: Innocence. L'animation des Tachikoma, en particulier, est très bien rendue, et leur doublage très réussi, ce qui fait de ces robots des personnages à la fois attendrissants et drôles, qui joueront d'ailleurs un rôle assez inattendu tout en illustrant à merveille une des idées clé du concept GITS sans avoir pour autant à citer des philosophes morts depuis une éternité. Quand je vous disais qu'on peut faire grandiose et simple en même temps… Légère déception toutefois du côté de la musique où on sent bien que Yoko Kanno n'était pas très inspirée sur ce coup-là : si elle utilise ses ficelles habituelles, elle semble malgré tout manquer de conviction. En résulte une musique ambiante de bonne facture, mais peut-être un peu trop discrète, et un générique de début un peu trop grandiloquent au profit d'un générique de fin qui, finalement, rattrape bien le tout. L'ensemble de la bande-son reste irréprochable.
Au final, une série réussie qui illustre à merveille le concept original de Shirow sans toutefois en reprendre la trame exacte. À voir en complément du manga donc, mais fonctionne aussi très bien en stand alone…
-Guilhem- |
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Ghost in the Shell - Stand Alone Complex © 2002 SHIROW Masamune / Production I.G
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