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Brain Powerd (2006) |
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Titres alternatifs | |
Synopsis | Une entité organique colossale appelée Orphan remonte du fond des océans au large du Japon : sa masse titanesque provoque des cataclysmes sur les côtes dévastées, par des ras-de-marée et des tremblements de terre, tandis que le niveau des mers monte dramatiquement. Les Récupérateurs, un groupe parvenu à s'infiltrer à l'intérieur d'Orphan, découvre que son but est de quitter la Terre après l'avoir dépouillée de ses réserves d'énergie organique et la laisser vide de toutes formes de vie. Leur but est de quitter la planète avec Orphan mais malgré ses dimensions cyclopéennes l'entité ne pourra pas emporter toute la population de la Terre : ainsi les Récupérateurs se considèrent comme le peuple élu...
Pour s'opposer à eux, les Nations Unies ont créé Nivis Noah, un groupe qui a pour mission de stopper Orphan à n'importe quel prix. Les deux camps utilisent des machines humanoïdes semi-organiques, les Anticorps, capables d'entrer en symbiose avec leur pilote humain et issues d'objets mystérieux appelés Plates que sécrète Orphan lors de sa remontée des eaux : ils produisent deux catégories d'Anticorps ; les Récupérateurs utilisent les Grand Chers alors que les gens de Nivis Noah pilotent les Brain Powerd... Les Récupérateurs veulent collecter le plus possible de ces Plates afin d'asseoir leur supériorité militaire sur le reste du monde et accomplir ainsi leur destin en toute quiétude.
Hime Utsumiya, une orpheline fuyant les décombres de sa ville avec ses trois jeunes frères et sœurs, se trouve mêlée à la lutte lorsqu'elle assiste à la naissance d'un Anticorps dont elle devient le pilote et qui lui permet de rejoindre les troupes de Nivis Noah. Ce même jour, elle rencontrera le récupérateur Yû Isami pour lequel sa maîtrise innée du pilotage des Anticorps fera une forte impression. Un an après leur rencontre, Yû développe de sérieux doutes quant au bien-fondé des agissements d'Orphan : les Récupérateurs sont-ils vraiment les seuls représentants de l'espèce humaine à pouvoir être sauvés ? Et quelle est la véritable nature d'Orphan en fin de compte ? Yû aurait-il été élevé dans le mensonge ?
-DerMax- & Guilhem- |
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Critiques | Encore une fois, ce forban de Tomino et son vieux complice Yatate nous ont concocté un concept unique au scénario rocambolesque et des personnages hors du commun dont l'humanité est d'une force rare, le tout pour une histoire au souffle profondément épique merveilleusement servie par la créativité d'artistes dont la renommée n'est plus à faire, tels que Mamoru Nagano et Yoko Kanno ou encore Mutsumi Inomata et Masaru Sato. C'est difficile de rater son coup avec de telles pointures dont le talent et le palmarès respectif ont de quoi faire des envieux, même parmi les vétérans du genre.
Brain Powerd présente les thèmes les plus chers à Tomino et aussi ceux qui ont fait sa renommée : la fragilité de l'équilibre naturel que l'Homme s'acharne à détruire dans sa quête aveugle de modernité, mais aussi un profond anti-capitalisme (d'ordre mondial) qui frappe ici d'une manière particulièrement directe et d'une pertinence rare. On aime aussi beaucoup l'évolution des personnages et leur humanité ainsi que le tragique de leur passé (même si on aurait aimé que certains soient davantage développés). Le camp des Récupérateurs n'est pas une exception car Tomino nous a habitué à des "méchants" qui n'en sont pas vraiment. Toutes ces personnalités s'entrechoqueront en un "crescendo" savamment orchestré par un scénariste de premier plan.
Quant aux aspects artistiques, il n'y a que l'animation qui ne parvient pas à tirer vraiment son épingle du jeu : les mouvements auraient mérité plus de fluidité mais les carences, strictement d'ordre techniques, servent bien le concept de base du récit pour ne pas choquer. Autrement, les somptueux designs d'Inomata, de Sakura et de Nagano sont merveilleusement servis par l'inspiration de Sato pour procurer une ambiance visuelle d'une originalité peu commune. Les compositions de Kanno, elles, ne vont pas sans évoquer Les Mystérieuses Cités d'Or "remixées" par Vangelis, avec des pointes de gothique ou de classique saupoudrées ici et là de musiques traditionnelles irlandaises. Une réussite, indiscutablement.
Sans contestation possible un des animés les plus passionnants qu'il m'ait été donné de voir récemment, et un des meilleurs que j'aie pu voir, ainsi qu'une production qui fut saluée en son temps par les critiques les plus réputées comme un incontournable du genre. Si vous aimez la Science Fiction qui sort des sentiers battus et s'en tire avec brio, cet animé est pour vous ; autrement, il reste un sens épique hors du commun, un scénario riche en rebondissements et en suspense, des personnages attachants et bien construits : c'est généralement suffisant pour convaincre les plus réticents...
-Guilhem- |
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Note de la rédaction | Les Brain Powerd firent leur première apparition dans la série de jeu vidéo Super Robot Wars (dont le principe consiste à mener des combats de mechas le plus souvent tirés de productions à succès telles que Gundam, Macross ou Evangelion, et bien d'autres...) et à l'occasion dans Super Robot Wars Alpha 2.
Tomino déclara publiquement qu'il réalisa Brain Powerd pour dire "voilà comment aurait dû être fait Evangelion" ce qui enragea bien sûr de nombreux fans de EVA. Ironiquement, Evangelion était aussi prévue, au départ, comme la série chargée de "détruire" le mythe Space Runaway Ideon, un autre projet de Tomino du tout début des années 80.
Une sortie DVD française était prévue en octobre 2006 chez Dybex (édition simple VO/VF) mais on n'en a finalement pas vu la couleur...
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Brain Powerd © 1998 TOMINO Yoshiyuki, YATATE Hajime [Sunrise] / Sunrise, Bandai Visual
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