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| Adama (2015) | |
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| Synopsis | 1916, un village traditionnel enclavé quelque part en Afrique de l'Ouest sous occupation française. Lorsque Samba, à la veille de sa cérémonie de passage à l'âge adulte, part secrètement rejoindre l'armée des Nassaras afin de subvenir aux besoins financiers de sa famille, Adama, son petit frère qui l'a toujours admiré, décide envers et contre tous de partir à sa recherche et de le ramener sain et sauf.
Débute alors un long périple qui mènera le garçon depuis les sables chauds et magiques du Sahara aux lignes de front froides et chaotiques du nord de la France. Au fil de cette quête, c'est un tout autre mais néanmoins véritable rite initiatique qui fera alors brutalement entrer un Adama déterminé, mais non sans peur, dans le monde des adultes au travers des dangers, des rencontres, de la solitude, de la découverte d'un monde inconnu, mais surtout, de l'horreur d'une guerre mondiale.
- Kenji Shinoda - |
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| Critiques | |
| Note de la rédaction | | - Prix Jacques Prévert du Meilleur scénario original 2016
- Nominé aux Césars 2016 dans la catégorie "Meilleur film d'animation".
- Projeté au Festival international du film d'animation d'Annecy 2015 dans la catégorie des longs métrages en compétition.
Bande annonce
• Adama a la caractéristique rare de proposer deux procédés d'animation notables :
- le dessin si particulier des visages des personnages de premier plan a été obtenu à partir de sculptures d'argile modelées à l'aide du sculpteur Michel Lauricella et qui ont été ensuite reconstruites virtuellement à l'écran au moyen d'un scanner laser tridimensionnel. Cette méthode originale qui consiste à " animer telles quelles les sculptures " a été adoptée par le réalisateur Simon Rouby afin, selon ses mots, de " les rendre palpables à l’écran et leur donner vie en conservant la force de la matière dont elles sont faites. "
- Afin de " représenter le chaos de la Guerre dans les yeux d’Adama ", Simon Rouby a encore une fois opté pour une réponse originale puisque son choix artistique s'est porté sur un matériau singulier, l'encre magnétique, qui est un ferrofluide (ou liquide magnétique) dont la particularité est de se comporter, en apparence seulement, de manière anarchique en dessinant des structures hypnotiques en trois dimensions au gré des configurations magnétiques créées par la position de l'aimant situé à proximité donnant ainsi l'illusion d'être animée.
Cela est illustré dans cette vidéo de démonstration de la chaîne Chemical Bouillon, du duo Valentin Bechade et Antoine Delach qui ont contribué à cet apport innovant dans l'animation.
• Le mot " Nassara(s) " régulièrement employé dans l'animé par les villageois africains pour parler des colons français, et plus généralement des européens, est un terme coranique (نَصَارَى), arabe donc, signifiant littéralement " Nazaréens ", en référence à la ville de Nazareth ( الناصرة, an-Nassira), et alors utilisé par les musulmans pour désigner les chrétiens. |
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Adama © 2015 LILTI Julien, ROUBY Simon / Pipangaï Production, NAÏA Productions
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