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| Vous pensiez que tout était facile ? |
L'un des débats récurrents en ce qui concerne l'univers du jeu vidéo contemporain est celui portant sur la difficulté des titres qui, et c'est un fait avéré, est en constante décroissance. Les différents studios de développement, qui doivent avant tout s'adapter à un marché en évolution, ont bien remarqué que l'accessibilité était un argument de vente de taille face à des consommateurs de plus en plus nombreux, et surtout n'ayant pas les connaissances de la génération précédente de joueurs en termes d'expérience de jeu à proprement parler. Évidemment, un certain nombre de personnes regrette le fait qu'en règle générale les titres qui leur sont proposés ne présentent plus le même challenge qu'auparavant, et ce même dans des niveaux de difficulté très élevés. Juste à titre d'exemple, jouer à la plupart des jeux de sport ou de combat dans les trois premiers modes de difficulté ne présente plus aucun intérêt (même pour des nouveaux joueurs). Les jeux de plateformes, quant à eux, sont passés du stade de casse-tête permanent à celui de promenade de santé (à l'exception de certains titres qui sont revenus à une jouabilité plus old school comme New Super Mario Bros). Cependant, étant donné qu'il existe maintenant un marché particulier pour des joueurs considérés comme plus « hardcore », certaines firmes ont recommencé à produire des jeux beaucoup plus ardus, que ce soit sous forme de titres disponibles par téléchargement à travers le XBLA, le PSN ou le Wiiware (on pense notamment à toute une gamme de shoot'em up ou de réflexion particulièrement réussis) ou alors carrément de jeux complets (qui restent relativement plus rares). L'un des plus aboutis de cette catégorie est certainement le fantastique Demon's Souls, sorti en 2009 sur PS3, qui avait séduit toute une communauté grâce à son univers sombre et malsain, sa conception des niveaux plus que tortueuse, mais surtout par une difficulté invraisemblable pour un jeu de cette génération, qui frustrait le joueur autant qu'elle le récompensait pour ses efforts. Pour notre plus grand bonheur, et ont décidé de récidiver dans cette voie, et c'est le 7 octobre que débarquera en Europe, sur Playstation 3 et Xbox 360. Une chose est sûre : pour attaquer le successeur d'un jeu ne pardonnant pas l'erreur, mieux vaut être préparé à se faire malmener pendant de longues heures.
Avant tout, il faut savoir qu'il n'y a pour l'instant eu quasiment aucune information sur le scénario de Dark Souls. Il faut croire que les développeurs ont voulu garder quelques surprises concernant leur nouveau bébé, et c'est pour cela que nous ne nous attarderons pas dessus. Néanmoins, on peut affirmer que l'ambiance noire et oppressante de Demon's Souls sera bel et bien présente, et que l'intrigue ne sera sûrement pas des plus gaies, l'omniprésence de la mort et de la perte d'humanité étant centrale dans les rapports entre les protagonistes. En fait, on remarque d'emblée que le titre partage beaucoup de similitudes avec son prédecesseur, que ce soit sur le plan graphique ou structurel, mais apporte également un certain nombre de nouveautés qui ne changeront pas la manière d'aborder la progression mais la rendront plus complexe. Du point de vue de la qualité graphique, peu de choses ont changé mis à part le fait que la modélisation des personnages et des ennemis semble plus fine, et que le bestiaire est plus varié (en plus des éternels squelettes, dragons et autres morts-vivants, on trouvera des trolls, des hommes-serpents et d'autres charmantes créatures). L'interface de jeu est toujours aussi simple d'utilisation, et permet de rapidement de changer d'équipement, car comme nous le verrons un peu plus tard, il faudra sans cesse s'adapter à des situations demandant des tactiques appropriées. Cela étant dit, intéressons-nous maintenant à l'une des grandes forces du jeu : la conception des niveaux, qui tient parfois du génie tellement elle peut être vicieuse. Tout d'abord, on note qu'il n'y a pas d'équivalent au Nexus, qui permettait de rejoindre les différents mondes par le biais des Archipierres. Il faudra donc explorer un environnement ouvert pour accéder aux différents donjons, lieux où se situent les éléments essentiels de la quête du héros. Les amateurs peuvent être rassurés, car ces phases en plein air seront limitées, et l'essentiel de l'action se passera dans des décors fermés, lugubres et particulièrement dangereux… Si vous pensiez que Demon's Souls était déjà un jeu sadique, attendez-vous au pire, car son petit frère a augmenté les pièges de manière exponentielle : en plus d'être dans des couloirs étroits, obscurs et labyrinthiques, le joueur devra s'attendre à être embroché par des flèches, précipité dans le vide, écrasé par des pierres, coupé en rondelles par des lames géantes ou simplement mourir dans une embuscade tendue par une bande de monstres attendant à un endroit vraiment improbable. Justement, les ennemis sont un autre aspect qu'il faudra à tout prix maîtriser pour ne pas se faire avoir un nombre incalculable de fois. Il faut être clair : aucune créature ne doit être prise à la légère, car chacune d'entre elles peut vous éliminer, et ce même à des stades avancés du jeu. Et c'est pour cela qu'il faut comprendre quelle arme ou quelle magie est efficace contre tel type d'ennemi et systématiquement s'adapter en fonction de ce qui vous entoure (si on est sur un pont sans rambarde, il ne vaut mieux pas prendre des armes qui attaquent horizontalement car, en cas d'esquive, on peut perdre l'équilibre et tomber).  Et que dire des boss… Tous extrêmement imposants et puissants (ils font au moins quatre fois votre taille), certains pourront être battus avec une tactique assez simple pour peu qu'on l'ait trouvée, d'autres demanderont un équipement spécifique rendant le combat plus facile. Enfin, quelques-uns (on espère qu'il ne seront pas trop nombreux pour ne pas avoir un effet négatif sur le jeu) vous puniront en deux coups, et pour les battre, il ne faudra commettre strictement aucune erreur pendant de longues minutes et littéralement se déchaîner sur sa manette tellement l'affrontement est difficile (on pense à Flamelurker ou Old King Allant, dans Demon's Souls, qui faisaient partie de cette catégorie). Le jeu sera donc dur et frustrant, mais certainement pas infaisable, car le joueur dispose tout de même d'un certain nombre de mécanismes lui permettant de survivre et de se défaire des nombreux monstres qui se dressent sur son chemin. En plus des nombreuses armes (coupantes, perçantes, contondantes, magiques…) et pouvoirs (arcane, feu, protection, contrôle d'un ennemi, poison…) à disposition, l'important sera de maîtriser deux mouvements fondamentaux : la parade et l'esquive. Cette dernière est maintenant plus rapide, et en plus de cela, il sera possible de réaliser des attaques sautées qui permettront d'achever un ennemi de manière fulgurante (à condition d'avoir une armure appropriée). À noter également qu'on pourra désormais allumer un feu de camp qui fera office de point de sauvegarde et où l'on pourra revenir directement après une mort. Pour bien cerner la nature de cette nouveauté qui semble, a priori, faciliter la progression, sachez que les ennemis seront beaucoup plus forts la deuxième fois, et donc qu'il ne faudra pas abuser des feux allumés. L'optimisation du personnage se fera toujours par le biais des âmes, et on peut supposer que l'orientation qu'on souhaite lui donner est plus ou moins libre selon les points que l'on choisit. Enfin, sachez que le sytème d'aide mis en place dans Demon's Souls (en ligne uniquement) sera toujours d'actualité.
Au final, Dark Souls adopte le même schéma que son illustre prédécesseur (et c'est une qualité indéniable), à savoir celui d'un jeu de rôle difficile, frustrant et oppressant, qui ne pardonne pas l'erreur et oblige le joueur à exploiter tous les aspects de la jouabilité pour s'en sortir. C'est véritablement pour cela qu'il va sûrement s'imposer comme un incontournable de cette fin d'année, car il propose un challenge relevé mais largement accessible si l'on prend soin d'étudier chaque possibilité qui s'offre à nous. Un tel résultat ne peut cependant être obtenu que si le titre est d'excellente qualité. Alors oui, vous mourrez sûrement cinquante fois par donjon, oui, vous aurez peut-être envie de casser une ou deux manettes, mais une fois que vous aurez compris comment battre ce jeu fabuleux, le sentiment de soulagement et de fierté que vous éprouverez sera une récompense à la hauteur de l'effort fourni. Voici la .
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| vendredi 16 septembre 2011 @ 13:14:58 par Scythe |
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