Été 1956, dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Japon réémerge sur la scène internationale. À Kiba (Tokyo, ville basse et nouveau port), Akira, délégué de classe, et ses amis rentrent en CM 2, accompagnés d'une nouvelle et motivée professeur de musique et chant Rieko Sakamoto et d'une nouvelle élève, Shizu, intelligente et très charmante. Shizu rêve de devenir chanteuse et sa voix devient vite l'espoir de l'école pour la compétition interscolaire annuelle de chorales.
Akira et Shizu développent des sentiments l'un pour l'autre, mais deux évènements vont tout changer.
Critiques
Je viens juste de voir ce film en présence du réalisateur et scénariste Akio Nishizawa, lors de sa première mondiale (en France). Merci à Asiexpo pour avoir permis cela.
Après Nitaboh, ce directeur d'école nous propose ici un attachante histoire du Japon en reconstruction, semi-autobiographique. Il y a deux choses qu'il ne veut pas que nous oubliions : qu'il y a eu la guerre, et qu'au Japon, pendant ces années-là, les enfants n'avaient pas le droit de chanter.
Une apologie de la liberté, des racines culturelles et des responsabilités (assumées). On peut voir le début de l'enseignement moderne japonais, avec ses pressions et ses jeux de pouvoir. On y découvre aussi un Japon en récession, qui de façon évidente se cherche encore. Une reconstruction tant physique que morale est en cours.
L'animation est très belle, tout comme Nitaboh, on pourrait croire un Ghibli. Rien de spectaculaire, que du naturel, et vivant. Un rappel trop court de la guerre en noir et blanc. Calme, coloré et très beau.
En ce qui qui concerne la bande son, les chansons sont superbes, bien animées et dans le propos (ce n'est pas une comédie musicale). Le tout enregistré avec soin. Elles participent à l'atmosphère.
L'histoire n'a rien de surprenant (sauf une mort), mais attachante, intelligente et bien dirigée. Certains risquent de la trouver ennuyante cependant.
J'aurais aimé qu'il soit plus long, développant les circonstances des autres familles.
J'avais envie de fermer les yeux et d'écouter cet animé à de nombreux moments, tant l'atmosphère et les chansons étaient bonnes. J'aurais loupé les dessins cependant. Une bonne expérience de bout en bout si l'on accepte de se laisser porter. Visible avec toute la famille.
-Leewelo-
Note de la rédaction
Bande annonce:
Le film a été nominé en compétition au
12e Festival du film asiatique de Lyon
dans la catégorie Anim'asia (du 8 au 13 novembre 2006).
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