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Goodnight World (2023)
Goodnight World   TITRE ORIGINAL : Good Night World
  ANNÉE DE PRODUCTION : 2023
  STUDIO : [NAS]
  GENRES : [ACTION] [AVENTURE] [DRAME] [FANTASTIQUE & MYTHE] [COMéDIE]
  AUTEUR : [OKABE URU ]
  VOLUMES, TYPE & DURÉE : 12 EPS 25 mins
Staff
Episodes
Musique et voix de l'animé
Paroles
Japon
Titres alternatifs
グッド・ナイト・ワールド
Good Night World
Synopsis
La famille Akabane est une équipe de quatre personnes très célèbre sur le jeu de réalité virtuelle Planet. Elle est très soudée et est à la recherche du Rapace Noir, un monstre mise à prix 300M de yens. Cependant dans la réalité, ils sont également tous les 4 membres de la même famille, mais qui est totalement dysfonctionnelle. Le père est méprisé par ses enfants, la mère a abandonner le foyer, le frère aîné s’enferme dans sa chambre et le plus jeune cherche à être parfait. Ce foyer ne pourrait être plus à l’opposé que celui du monde virtuel. Mais, la situation pourrait les contraindre à changer quand le monde virtuel commence à s’infiltrer dans la réalité et à menacer le monde.

-Matchoss-
Critiques
Netflix nous a proposé dernièrement cette adaptation passée largement inaperçue. Ils ont préféré miser sur Pluto pour faire de la pub et on peut les comprendre, c’est un peu moins risqué que de miser sur une série réalisée par le bien nommé studio Naz (Lucifer and The Biscuit Hammer, nous ne t’oublierons pas!). Si on ajoute par-dessus un scénario qui de prime abord n’a rien d’original, et semble rempli de facilités, on s’attend plutôt à un désastre et au mieux un truc oubliable. Pourtant, l’anime parvient à sortir la tête de l’eau et nous livrer un récit intéressant, parfois émouvant et une animation correcte, parfois de qualité.

Commençons par l’histoire. Nous avons donc une famille totalement déchirée, avec un frère aîné reclus dans sa chambre, son benjamin qui le méprise, un père haï par ses proches et une mère qui a abandonné le foyer et vit dans des web-cafés. Bref, ce n'est pas la joie à la maison. Heureusement, pour échapper à leur triste réalité, ils jouent à Planet, le super MMO de fantasy du moment en réalité virtuelle. Or, il se retrouve être sans le savoir être membre du fameux quatuor qui forme le clan Akabane qui domine le jeu et semble être la famille parfaite dont chacun rêve. Accessoirement, ils sont à la recherche du Rapace Noir, ce monstre dont la tête est mise à prix 300M de yens et qui se balladerait sur leur territoire.
Et là, vous vous dites que vous voyez où ça va, ils vont découvrir leur identité dans le jeu puis, ils vont communiquer et résoudre leur différents grâce aux épreuves qu’ils ont pu surmonter ensemble. Le truc classique en somme. Mais, non, c’est pas vraiment un shonen ici. On est dans du drama et on y reste jusqu’à la fin. C’est plutôt l’unité de la famille parfaite qui se fissure.
Je vais éviter de plus spoiler, sachez juste que l'on a le gros retournement de situation à l’épisode 6 qui nous fait quitter notre histoire classique d’aventure et de conflits dans un jeu vidéo pour de la SF. On est assez proche d’un Sword Art Online période Alicization dans les problématiques mais avec des héros plus torturés et imparfaits.
Mais le récit est traité avec sérieux, il adresse les problèmes de cohérences ou de facilités scénaristiques que l’on peut avoir sur la première moitié du récit. Les concepts SF, même s’ils ne sont pas révolutionnaires, sont bien traités. Et ça, c’est un gros point positif pour un amateur de ce genre. On essaie pas de nous noyer sous un tas d’explication, mais on arrive à comprendre ce qu’il se passe. La fin pourrait poser problème à certains parce que tout n’est pas explicite, mais j’ai trouvé que ça arrivait de façon assez logique (même le plot twist final).

Les personnages bien que stéréotypés sont assez intéressants à suivre et ont un chouette chara-design (mais pas forcément très original). J’ai apprécié le fait que l’on découvre au fur et à mesure ce qui a déchiré cette famille. J’aime que la réconciliation soit quasi-impossible. Je trouve intéressant la façon dont la révélation de leur identité réelle impacte les personnages et que le sentiment prédominant est plus celui de la trahison que de l’acceptation ou du pardon comme attendu dans ce genre de récit. Je regrette juste que la mère soit si en retrait de l’histoire, ses problématiques me semblaient bien plus intéressantes que celles des autres.

Du côté animation, c’est pas le naufrage du tout. Comment ont-ils pu faire un truc qui tient la route malgré le CV du studio? Je ne sais pas vraiment, ils sont aidés par un bon chara-design, pas mal de scènes de dialogue et pas tant de scènes d’action que ça bien qu’elles soient réussies. J’aime bien aussi le travail sur les couleurs avec un monde virtuel très coloré et un monde réel terne et dépressif. L’anime sait mettre en place son ambiance.
A noter qu’il y a quelques scènes qui m’ont fait quand même fait détourner le regard, mais c’était pour les aspects gores (et c’était pas les passages les mieux réalisés non plus). Parce que oui, la série aime avoir par moment un peu de cervelle qui dégouline et des yeux exorbités.

Par contre, l’anime a un problème que l’on ne rencontre pas si souvent. Il veut en faire trop sur bien des aspects. Il en fait trop pour monter l’émotion, trop pour nous faire détester le père, trop pour nous choquer. Je ne pense pas qu’on ait besoin de répéter en boucle pendant un épisode que le père est un connard perfectionniste. Notre protagoniste reclus est presque une caricature tellement il est incapable de gérer ses émotions. Bref, par moment, ça fait très edgy comme anime. C’est là pour choquer et alpaguer le spectateur et c’est pas trop mon truc. Avoir une histoire de SF intéressante me suffit.
L’histoire veut aussi être la plus dark possible. De ce fait, c’est un peu difficile de dire que c’est divertissant, c’est du drama familial. On sourit pas souvent et du coup c’est difficile de dire qu’on passe un bon moment.

La structure du récit peut aussi interroger. Avoir l’élément déclencheur du récit à l’épisode 6, c’est tard pour une série de 12 épisodes ou alors faut 2-3 épisodes de plus. On ne s’ennuie pas sur le début, mais la fin va très vite et c’est un peu dommage de ne pas avoir un peu plus de temps pour développer le propos. Je me dis que ça a dû couper dans le matériau de base au vu du nombre de personnages qui font plus ou moins juste un caméo.

En conclusion, c’est une bonne surprise. J’en attendais vraiment pas grand chose et j’en ressors avec une bonne histoire de science-fiction qui conviendrait bien pour Halloween d’ailleurs. Tout n’est pas parfait notamment du côté des personnages auxquels j’ai beaucoup de mal à m’attacher. Même si on voit bien qu’on essaie de manipuler nos émotions avec des grosses ficelles, je ne peux pas dire que c’est fait de façon malhonnête, juste très maladroitement. Du coup, je vais donner un 8/10 parce qu’une histoire de SF qui se tient, ça vaut +1. Mais faut pas non plus s’attendre à un truc grandiose.

-Matchoss-
Note de la rédaction
prévus pour le 12 octobre 2023 au Japon à l'international, source: (Netflix )

Bande annonce
Licencié par :

Netflix
Distributeur Web

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Références
https://gnw-anime.com/
Japon
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