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Chihayafuru (2023) |
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Titres alternatifs | ちはやふる
Chihaya Full
Colorful Chihaya
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Synopsis | Enfant, Chihaya n'aspirait qu'à voir sa sœur réaliser son rêve: devenir une idole. Cependant, en faisant la connaissance d'un de ses camarades de classe nommé Arata, cette dernière se découvre une passion pour le Karuta: un jeu de carte nécessitant de retenir des poèmes par cœur. Dans un premier temps jaloux de l'admiration que porte Chihaya pour Arata, son ami d'enfance Taichi finit par accepter de former un trinôme pour s'entraîner ensemble au jeu. Malheureusement, un concours de circonstances leur fait choisir à chacun des chemins différents pour leurs études. Aujourd'hui lycéenne, Chihaya continue de jouer au Karuta dans l'espoir de recroiser un jour, la route de celui qui lui a communiqué son amour du jeu.
-Syaoran- |
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Critiques | Encourageant la concentration et la réflexion, certains jeux de société japonais comme le Shogi ou le jeu de Go ont servi de thème principal à certains animés (Shion no ou, Hikaru no go …) qui rencontrèrent un franc succès de par chez nous. Moins connu que ses cousins homologues, le karuta est un jeu de cartes créé au début du 13ème siècle par le poète Fujiwara no Teika et contenant 100 cartes possédant chacune un poème écrit par un auteur différent. Servant d'exercices éducatifs en classe afin de faire travailler aux enfants japonais leur mémoire, le karuta n'apparait pas forcément comme étant un jeu attrayant pour les occidentaux. Le pari était donc loin d'être gagné pour l'auteur de Chihayafuru, Suetsugu Yuki, de nous plonger à corps perdu dans cet univers se révélant être pourtant, terriblement addictif.
Fidèles à sa réputation, le studio Madhouse présente une animation de haute volée caractérisée par des couleurs chaleureuses, des effets de lumière réussis et un soucis des détails saisissant. Ajouté à ces moyens technique mis en œuvre, Morio Asaka (Nana, Gunslinger girl …) a fait parler son talent de réalisateur à travers des prises de vue variées dynamisant le déroulement de l'action. Liée à une qualité d'image irréprochable, la mise en scène réussit le pari difficile de donner véritablement vie au karuta. Suite à cette vitalité qui transparait à travers les mouvements des protagonistes, au plaisir des yeux s'associe ainsi celui du jeu dans lequel le spectateur se retrouve pris avec plaisir.
Alors qu'à son commencement Chihayafuru laisse présager une histoire tournant autour d'un triangle amoureux entre les trois amis d'enfance, on constate rapidement que celui-ci servira essentiellement de fil rouge au scénario passant alors rapidement au second plan. En effet, à travers ses différents protagonistes, Suetsugu Yuki ayant été membre d'un club de karuta à son lycée, cherche avant tout à nous faire découvrir les fondements de ce jeu si atypique. On s'intéressera par conséquent de près à l'évolution de Chihaya dont l'objectif est d'atteindre le rang de Queen (nom attribué à la meilleure joueuse japonaise de karuta). Le déroulement des évènements ne sort donc pas vraiment des sentiers battus mais jouera agréablement avec les sentiments de chacun pour donner une véritable dynamique à la série, dynamique qui se verra d'ailleurs intensifiée par son héroïne rayonnante.
En effet, caractérisée par un regard franc et lumineux, ainsi que par son attitude enthousiaste et déterminée, Chihaya est un protagoniste qui resplendit à l'écran. Franche et volontaire, cette dernière réussit de cette manière à communiquer son énergie et son amour pour le karuta à ses connaissances comme au spectateur. L'esprit d'équipe qui s'installe au sein de ce petit groupe ne fait que renforcer notre adhésion à l'œuvre qui, en plus de tenir un rythme soutenu, parvient à dévoiler avec parcimonie les « à côté » du karuta tel que l'origine historique du jeu. Confronté à un véritable engouement des différents protagonistes envers leur passion, il devient alors difficile pour le spectateur de ne pas être emporté par ce vent violent qui souffle sur les cartes et par cet aspect vivifiant qui se fait présent tout le long.
Classique sur la forme mais terriblement efficace sur le fond, Chihayafuru nous plonge de manière stimulante dans l'univers du karuta. À travers une réalisation appliquée, le jeu se révèle plus dynamique qu'il n'y paraît avec une animation fluide et réactive servant à faire ressentir au spectateur toute la tension qui se dégage lors d'une partie. À l'image de son héroïne, l'œuvre possède une énergie communicative et dévoile avec subtilité l'univers du karuta tout en entretenant en arrière-plan un triangle amoureux faisant gentiment vaciller les sentiments de chacun. Malgré l'aspect stéréotypé de certains caractères, les différents protagonistes restent avant tout humains et attachants et apportent de par cette cohésion de groupe qui se forme, un véritable capital sympathie à l'animé. Maîtrisant à merveille son thème, Suetsugu Yuki réussit donc son pari risqué et rend un vibrant hommage à ce jeu atypique qui révèle un historique, à travers l'origine des différents poèmes, véritablement passionnant. En définitive, Chihayafuru n'est pas à considérer comme un animé sportif quelconque mais bel est bien comme une œuvre ayant un vrai cachet et dont l'image passionnée du karuta qu'elle représente n'a d'égale que l'exaltation qu'elle nous apporte.
-Syaoran- |
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Note de la rédaction | Bande annonce
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Chihayafuru © 2011 SUETSUGU Yuki / Madhouse Production
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