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Takarajima - L'île aux trésor





1 Origines. La genèse de l'aventure.



Takarajima (L'Île au trésor) est une série animée en 26 épisodes réalisée par le studio TMS en 1978, d'après le roman de (Treasure Island).
L'adaptation animée se veut réaliste et respectueuse du roman original, avec toutefois quelques spécificités propres à l'anime. 
La série a été diffusée au Japon du 8 octobre 1978 au 1er avril 1979 sur la chaîne NTV, et en France de 1986 (Canal+) à 1987 (Antenne 2).






Il existe également un court métrage magnifique réalisée en 1987, Takarajima Memorial, d'une durée de 7 minutes, et qui se situe temporellement plusieurs années après la série.












2 Les maîtres à bord




Produite par TMS en 1978, la série bénéficie d'un traitement de faveur : c'est en effet l'âge d'or du studio, grâce à l'équipe formée par (réalisateur),
Sugino Akio
(character designer et animateur), (prises de vues), (décors), (musiques). On leur doit les animés les plus marquants de la génération 70/80 (Ashita no Joe 2, Lady Oscar, Cobra...) qui se distinguent des autres productions grâce à la réalisation haletante et sans concession de Dezaki.







L'animation de Takarajima n'est pas aussi fluide que celle de Cobra ou Ashita no Joe 2, cependant Sugino est au sommet de son art. Là où des animateurs standards seraient entravés, il parvient grâce à son talent graphique à nous faire complètement oublier les images clés manquantes. Le tout superposé sur les fonds magnifiques de Kobayashi donne à la série un souffle grandiose.











3 Un équipage haut en couleur




Au delà de l'aventure proprement dite, la grande force de la série, ce sont ses personnages. Ils sont nombreux à revendiquer un rôle primordial, du jeune Jim Hawkins au pirate John Silver, en passant par l'énigmatique Abraham Grey. Leurs forces et faiblesses respectives sont distillées tout au long de la série avec talent. On pourrait craindre que cette accumulation de fortes têtes aboutisse à une cacophonie de caractères (comme dans Dancougar), mais pas du tout. L'équilibre est parfaitement trouvé, grâce à de savantes oppositions deux à deux : Jim et Silver, Grey et Silver, Smolett et Trelawney.

Chaque personnage a un design à la limite de la caricature, et des traits de caractère tranchés, parfois éloignés de ce qu'on trouve dans le roman. Ainsi, le Trelawney original est un baroudeur avisé et le meilleur tireur du groupe, alors que dans la série, c'est un aristocrate bedonnant et empoté.

De même, Silver apparaît dans le roman comme un personnage « blême, plutôt laid », au langage grossier. Dans la série, il sort du lot grâce à un physique hors du commun, une intelligence brillante et une éducation impeccable. Il est beaucoup plus rude et repoussant dans le roman, à l'image des autres pirates.











4 Les fausses pistes




La route est longue jusqu'au trésor, et les embûches nombreuses. Notre série n'échappe pas à la règle ! En dépit de l'immense talent du staff, une belle bourde s'est glissée dans l'épisode 23. Silver, d'habitude unijambiste, se retrouve avec deux jambes ! 







La qualité est inégale d'un épisode à l'autre, fait rare chez TMS. Il faut souligner que l'épisode 10 est techniquement pitoyable, avec des dessins maladroits qui gâchent un événement majeur. 

La version française, excellente tant sur le plan des textes que dans le jeu des comédiens, était intégrale jusqu'en 1994, mais malheureusement un souci de stockage des bandes a conduit tous les exploitants ultérieurs (TV, DVD) à proposer une version censurée, seule survivante du naufrage. Du coup, John Silver, dépité, s'en est allé vers d'autres cieux. On l'a revu en Amérique du sud pendant un épisode des Mystérieuses Cités d'or.












5 Produits dérivés




La série n'est pas propice à un merchandising soutenu, car elle demeure peu commerciale, pour notre plus grand bonheur. On peut trouver quelques objets (figurines, ustensiles de cuisine...) ainsi qu'une édition VHS et une en LD (laserdisc) au Japon. Pour les musiques, il y a eu deux albums différents sortis en vinyle. Seul le second a été réédité en CD en 2004. Un art book et un roman-album sont parus en 1978-79. 

En France, nous avons eu quelques épisodes en VHS et le 45 tours du générique. 

Hormis la France et le Japon, la série a été diffusée en Italie, Espagne, Portugal, Allemagne, Chine, Syrie, Corée, Indonésie et aux Emirats Arabes Unis.












6 Les cartes secrètes de l'île




Plus on avance dans la série, plus l'objectif de la quête se déplace. Le trésor tant recherché ne semble plus être un tas de richesses, il se dématérialise. Car devant les souffrances endurées par chacun, l'or perd de la valeur et les questions refoulées refont surface. Silver lui-même l'avoue à Jim : « Un jour, tu découvriras ce qui a de l'importance pour toi. »

L'île au trésor, Takarajima, c'est ce que chacun recherche sans se l'avouer. Sa dimension mystique est indéniable, tout comme l'Arcadia du Capitaine Harlock. Ceux dont la détermination n'est pas absolue n'iront peut-être pas au bout du voyage. Quant à ceux qui sortiront victorieux de la quête, auront-ils la force de trouver un nouveau défi pour guider leur existence ?

Dezaki et Sugino, eux, poursuivront leur travail pour le meilleur de l'animation japonaise. Mais ils laisseront une part d'eux-mêmes sur cette île, comme en témoignent le scénario qu'ils écriront et les personnages qu'ils créeront pour la série animée Hakugei Densetsu, la légende de Moby Dick (1995) : un nouveau voyage indispensable, cette fois-ci dans l'immensité de l'espace.









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Le 29-10-2015 à 22:33:41 par : Lalabel & Nikko

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