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La crise à la japonaise
Au niveau économique, quelques chiffres qui illustrent ce début d'année 2009 : Pioneer arrête sa branche "téléviseurs" et supprime 10 000 emplois ; Nissan en supprime 20 000, Panasonic ne va pas mieux. Sony, Hitachi, Toshiba et NEC ont tous mis en place des plans de restructuration ainsi que des milliers de licenciements. On compte 1300 faillites d'entreprises en février 2009. L'augmentation du yen en rajoute une couche et pénalise l'exportation. Le tourisme chute de 30% durant janvier et février 2009, par rapport à l'année précédente, et diminue de façon constante depuis 7 mois consécutifs. Bref, pas mal de choses se cassent la figure, avec des gens sans travail donc sans argent à la clef !



En cause notamment, la grosse baisse d'importation des États-Unis : pendant des années, les nord-américains ont acheté tant et plus les produits japonais : matériel hi-fi, vidéo, voitures... À tel point que le Japon est devenu très dépendant de son client principal. Lorsque la consommation américaine a chuté, suivie par celle des autres pays clients, le Japon n'a pas trouvé d'autres relais. Comme la population japonaise vieillit et que les salaires stagnent, personne a pris la suite des consommateurs étrangers. D'où les licenciements & co, qui ont fragilisé encore un peu plus la situation économique du japonais lambda : il avait un salaire médiocre, maintenant il n'en a plus du tout.

Résultat : une récession historique, telle que le Japon n'en avait pas connue depuis la seconde guerre mondiale, selon le ministre de la Politique économique et budgétaire, Kaoru Yosano.

Différence notable avec la France cependant : les PDG japonais ne s'attirent pas les foudres de la population. Une raison possible : selon l'étude d'une firme en 2005, un PDG japonais gagne 11 fois plus qu'un simple ouvrier, un américain 39 fois plus, un français 23 fois plus. Des PDG japonais n'ont pas hésité à réduire leur salaire et se plient comme leurs employés à des mesures d'économie draconiennes. De manière générale, ils semblent beaucoup moins gourmands financièrement que leurs homologues occidentaux... Plus raisonnables, donc plus respectés. Une vague de protestation monte tout de même vis-à-vis de la façon dont sont faits les licenciements. Les entreprises japonaises ne procédaient pas de cette manière autrefois, et le rapport à la hiérarchie et au travail est bien différent de celui que l'on connait en Europe. La fidélité de l'employé à son entreprise va de pair avec la protection que cette entreprise lui fournit. Du coup, ces licenciements sont considérés comme déloyaux par certains japonais.

Malgré cela, c'est essentiellement contre les politiques que le peuple dirige sa colère.

Et ces politiques alors, que font-ils ?
Ils parlent de plans de relance, sans succès, et accumulent les bévues. Entre le ministre des finances apparemment saoul à une réunion du G8 (voir la news "Jeux vidéo et politique au Japon"), le vice-ministre du même poste amené à la démission après la vente illégale d'actions, et les explications maladroites du premier ministre Taro Aso... Le fait qu'il soit héritier d'une fortune familiale conséquente, et réputé pour ses sorties nocturnes dans des bars hors de prix, n'aide pas non plus.



Au Japon, l'Empereur est le symbole de l'Etat mais n'a pas de rôle politique. Le pouvoir exécutif appartient au premier ministre et aux ministres qu'il nomme.
Notons que le premier ministre japonais a été le premier dirigeant étranger rencontré par Obama après son arrivée au pouvoir.
Or 70% des japonais souhaitent que le Premier Ministre démissionne ! M. Tosa est le 3ème Premier ministre nommé en moins de trois ans, sans vote populaire. Il fait partie du PDL, le parti libéral démocrate, principal parti du Japon, qualifié de conservateur. Ce parti dirigeait le Japon depuis plus de 50 ans. Le même parti au pouvoir depuis un demi-siècle, impensable en France !
L'opposition, représentée essentiellement par le Parti Démocrate du Japon, ne va pas mieux : le PDJ aussi trempe dans les financements occultes et les magouilles.

Une crise économique majeure, un monde politique apparemment indigne de confiance, il y a de quoi inquiéter tout un pays !
Mais le sujet est très vaste... Pour en savoir plus, visitez ces quelques sources :

Sources :
Wikipedia.org
L'Express.fr
France24.com
Aujourdhuilejapon.com
France3.fr
Tdg.ch
Le 01-04-2009 à 21:56:09 par : Tité

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