コゼットの肖像
Das Bildnis der Petit Cossette
Портрет малышки Козетты
Synopsis
Eiri Kurahashi est un jeune étudiant en art travaillant à temps partiel chez un antiquaire.
Eiri a un secret : il est tombé amoureux d'une apparition. Cette apparition, c'est une fillette blonde du nom de Cosette d'Auvergne. Il est le seul à la voir, grâce à un étrange verre qui porte des reflets de toutes les couleurs. Qui est cette fille et qu'attend‑elle d'Eiri ?
Critiques
Regarder Le Portrait de petite Cosette, c'est un peu comme se plonger dans une nouvelle d'Edgar Allan Poe : on y retrouve toute la poésie de l'époque romantique, le côté joliment lugubre du gothique et des personnages aux sentiments torturés.
Si le côté « Lolita complex » d'Eiri peut être un peu choquant au début (l'objet de son désir est une enfant), on en fait rapidement abstraction tant les enjeux de cette histoire empruntent des chemins inattendus.
L'auteur réussit le tour de force de transposer une ambiance gothique dans un contexte contemporain, et avec brio ! Rempli de symboles ésotériques, cet animé nous entraîne à suivre les péripéties d'un jeune homme devenu dépendant de son amour pour Cosette, prêt à tous les sacrifices, au détriment de sa santé physique et mentale (attendez‑vous à quelques scènes assez sanglantes, mais qui collent parfaitement à l'ambiance) et de ses relations avec son entourage (par ailleurs presque exclusivement féminin).
Le graphisme est soigné, le character design très satisfaisant (mention spéciale bien sûr pour Cosette, véritable « catalogue » de poupées gothiques), l'animation fluide et les couleurs vives nous font plonger dans de véritables tableaux, traversant divers courants artistiques : scènes de villes contemporaines, décors champêtres romantiques, scènes apocalyptiques et surréalistes, le tout avec un naturel proprement déconcertant.
Les relations entre Cosette et son soupirant deviennent de plus en plus complexes à mesure que le scénario progresse et il est difficile d'en décrocher.
L'ambiance musicale enfin est également à l'honneur avec une composition de toute beauté : des accords mélancoliques laissant la part belle aux violons et aux chants mystiques, avec un thème de fin proprement bouleversant.
Que dire de plus ? Le Portrait de petite Cosette est tout simplement une petite perle noire qui tire son épingle du lot habituel des productions japonaises et tire parfaitement parti de sa durée, de son background léché et de ses personnages tourmentés, ballottés par un scénario diablement malin. À voir absolument !
-Omnimos-
Note de la rédaction
Bande annonce (VA)
Le Portrait de petite Cosette s’inspire très librement du Portrait de Dorian Gray, roman écrit par Oscar Wilde en 1890 (dont une citation est utilisée en ouverture du premier épisode).
Cette série d'OAV a été transposée en un manga seinen scénarisé par Asuka Katsura et comportant deux tomes publiés dans le Magazine Z.
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