L'histoire tourne autour d'une agence de détectives dont chaque membre possède des pouvoirs surnaturels. Cette caractéristique particulière leur donne le droit de résoudre des enquêtes trop périlleuses pour la police. Nakajima Atsushi, un jeune orphelin sur le point de mourir de faim au bord d'une rivière, se retrouve par hasard à devoir sauver un homme d'une tentative de suicide. Celui-ci n'est autre que Dazai Osamu, le chef de cette étrange agence qui va voir en Nakajima une potentielle recrue...
-MIRAhidote-
Critiques
Bungou Stray Dogs, c'est l'histoire d'une grossière supercherie.
Une imposture tout d'abord au niveau du genre : Bungou Stray Dogs se présente comme une série policière, teintée de fantastique, où l'on suit toute une agence de détectives armés de super-pouvoirs dans leur quotidien et, ce, à travers les yeux d'une nouvelle recrue prometteuse. Mais si le synopsis et les affiches nous font miroiter des enquêtes captivantes bourrées d'indices et de faux-semblants, dès l'épisode 2 le masque tombe.
Bungou Stray Dogs n'est ni plus ni moins qu'un shônen, rempli de gimmicks et d'affrontements, qui se voile la face derrière une pseudo agence de détectives. Les rares enquêtes, auxquelles le spectateur assistera, sont d'une triste fadeur et leur déroulement se trouve bien souvent gâché par le pouvoir de Ranpo, un détective capable de déduire à peu près tout sans avoir aucun indice. Autant dire que les résolutions font l'effet d'un pétard mouillé et que le suspense n'est jamais vraiment au rendez-vous.
Quant à ceux qui préfèrent les histoires qui brillent davantage par leurs personnages que par leur scénario, eh bien ils peuvent également passer leur chemin.
La série a un casting bien fourni, qu'il s'agisse de l'agence de détectives ou de la mafia portuaire, mais malheureusement les protagonistes ne sont généralement développés que pour servir le bon déroulement des événements. Lorsqu'ils ne sont pas au cœur de l'intrigue de l'épisode, leurs actions se résument à une suite de gags douteux ou bien ils disparaissent tout simplement. De ce fait, on ne parvient pas à s'attacher pas aux personnages ni à ressentir la moindre empathie lors des combats qui mettent pourtant leurs capacités à rude épreuve. Justement à ce propos, l'animation y est de qualité, les chorégraphies sont fluides mais on pourra regretter une certaine surenchère dans l'exposition des blessures qu'endurent les personnages. On ne compte plus le nombre de membres arrachés et de bustes transpercés qui s'avèrent balayés d'un revers de main sans explications vraiment convaincantes. Ajoutez à cela la quasi-omniprésence de deus ex machinas en fin de combats, pour la plupart mal amenés, et vous aurez une petite idée du potentiel de fun que procurent ces affrontements.
Pour ce qui est de la partie technique, l'animation, le trait et le character design sont de bonne facture, Bones oblige. Il est d'ailleurs dommage qu'un studio de cette trempe se soit retrouvé à la tête d'un projet si hasardeux. De même, les musiques et les génériques sont oubliables.
Bungou Stray Dogs est donc une déception, sur de très nombreux points. Ceci est d'autant plus décevant car, avec un tel pitch de départ, l'anime aurait pu prendre des directions bien plus intéressantes et ne pas se limiter à une simple série d'affrontements avec un groupe armé.
-Auraman-
Note de la rédaction
Il s'agit de l'adaptation du light novel de même nom, écrit par Asagiri Kafuka & Hirukawa 35. Le roman a débuté en 2012 aux éditions Kadokawa et dénombre actuellement dix tomes reliés au Japon.
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